« Yume », rêve, une pièce de théâtre autour du Japon par Muriel Santini

Je vous annonce la représentation de « Yume » (prononcé youmé, signifie « le rêve » en japonais) le mardi 26 octobre 2021 à 16h à la médiathèque de Prades.

C’est une pièce de théâtre qui parle du rêve comme d’un voyage initiatique. Le rêve en deux sens, celui qu’on a pendant notre sommeil et celui qu’on garde au fond de notre cœur et qui fait avancer notre vie.

Cette pièce parle également de l’histoire du « kamishibaï ». Le kamishibaï est une technique narrative d’origine japonaise, une sorte de théâtre ambulant qui ne nécessite qu’un cadre en bois et des planches d’images qui accompagnent des narrations. Le kamishibaï tient un rôle symbolique dans ce spectacle en reflétant l’histoire de sa propre existence mouvementée depuis avant-guerre jusqu’à notre époque au Japon.

Cette pièce a été écrite et est interprétée par Muriel Santini.
Muriel est une femme de théâtre qui n’a jamais quitté la scène depuis le début de sa carrière.  Après avoir participé à la création d’une compagnie, Les Trigonelles, spécialisée dans le spectacle jeune public, elle a déplacé sa sphère auprès de la compagnie Les Enfants Terribles où elle a interprété de nombreux rôles. C’est aussi au sein de cette compagnie qu’elle a obtenu le Prix du Premier rôle féminin au Festival international de théâtre de Yakumo au Japon en 2007 pour « Le Plaisir de l’amour » de Robert Poudérou.
Depuis 2020 Muriel travaille pour la compagnie Regards des Papillons.

« Yume » a été retravaillé en 2021 sous le regard amical d’un concepteur lumière, Pierre Wendels, un colosse dans le domaine, qui a tourné, littéralement parlant, les sens de la lumière. Dans cette version du spectacle la scène s’illumine de l’intérieur et n’est plus éclairée par des projecteurs extérieurs. Ainsi cette pièce a obtenu une atmosphère intimiste adaptée à une scène de plus petite taille, pour une plus grande complicité avec le public.
La version « grande scène » reste dans sa forme d’origine régie par Thierry Ravillard.

Il ne faut pas oublier que Si le Japon m’était conté a participé à l’évolution de « Yume » en 2021. Oui, moi, Tchié qui était inscrite à l’école de beaux-arts dans ma jeunesse s’est bien amusée à la réalisation de certains objets de décor.  

Venez nombreux !

Interview de Muriel Santini :

Q : Est-ce que « Yume » est votre première pièce de théâtre en tant qu’auteur ? Vous écrivez quotidiennement ?
D’où tirez-vous votre inspiration ?

R : Oui. J’ai toujours travaillé en tant que comédienne et intervenante. Cette pièce est un rêve très personnel. Je souhaitais partager ma passion pour la culture japonaise. J’avais une idée très précise de ce que je voulais jouer alors je m’y suis mise sous la direction de mon metteur en scène, Vincent Messager.

Q : Vous pratiquez depuis longtemps le théâtre et la lecture de kamishibaï. Quelle est la différence entre ces deux types de théâtre ?

R : J’ai fait ma formation professionnelle à Paris, auprès de Jean-Laurent Cochet, il y a 30 ans. Depuis je n’ai cessé de pratiquer dans différents registres théâtraux. J’ai découvert le kamishibaï il y a une quinzaine d’années et cela a été une révélation.

Q : Dans « Yume » il y a un tanuki, pourquoi l’avez-vous choisi comme personnage guide ?

R : Le tanuki est un yôkai particulièrement malicieux qui me guide dans mon rêve, à la rencontre de moi-même. Mais c’est également un sage bienveillant qui sait me réconforter quand il faut au fil de mon périple, secondé par d’autres êtres de la nature.

Q : Dans « Yume » il y a une chorégraphie pendant la scène de la guerre. D’où vous est venue cette inspiration pour cette chorégraphie ?

R : L’évocation de Hiroshima était délicate à aborder pour les enfants, j’ai donc choisi de faire un travail visuel en évoquant la danse butô, « danse du corps obscur ».

Un patchwork illustre également la bombe grâce au travail magnifique du couturier Olivier Petigny.

Q : Qu’est-ce qui vous a marqué le plus lors de la visite au Japon en 2007 ?

R : L’accueil, le sens de l’hospitalité ainsi que l’attention que les gens portent au monde de l’invisible.
La finesse de la richesse de la culture japonaise, souvent baignée de spiritualité m’ont profondément touchée. Depuis mon voyage j’aime me plonger dans ces univers en tentant d’en approcher les subtilités.

Cie Regard des Papillons
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